# La vision du monde .. #

« Les départs ne comptent pas, seuls les retours méritent une larme. »

Tel l'eau tombant du ciel, l'eau de mon âme quitte doucement son refuge. Caressant ma peau de sa douce humidité, je la laisse rejoindre ses compagnes sur le sol. Essuyer une larme est beaucoup plus facile que l'assécher. Mes cheveux oranges légèrement moins lumineux que d'habitude, je reste sous cette quiétude des dieux, laissant les sanglots de notre dieux retomber contre mes vêtements. Si seulement je pouvais être nuage, voyager partout dans le monde, ne jamais mourir, vivre avec calme et tranquillité mais surtout.. Être intouchable. Un mirage de la silhouette de mon si bonne élève apparait devant moi, sans le savoir, ma main traverse cette vision. Un ninja ne pleure pas, putain de code des shinobis. Sans le savoir, une bonne heure venait de passer, une heure à regarder le ciel noirâtre pleurer toute les larmes qu'il a retenu pendant si longtemps, comme si la présence de mon bien aimé élève réconfortait cette immense étendu. Un soupire entendu, je me dirige rapidement vers mon bureau, le vent soufflant contre mon visage, le froid s’engouffrant dans mes habits.

Rapidement, les rayons crépusculaires envahissent le ciel, couvrant mon regard teinté de rouge d'envie. Comme embrassant mon visage, la plupart me donne l'impression de se poser sur ma joue, le ciel saigner à vif, tel les yeux gonflés après avoir trop pleuré, me donne envie. Ouvrant ma fenêtre, car oui, j'étais déjà rentrer dans mon bureau, je me jette dans le vide, l'adrénaline s’empare de son corps, mon cœur bat plus vite, je me rattrape, un pied contre le mur, une impulsion et les deux pieds contrent le sol. Rapidement, je ressens comme un danger aux alentours de Kiri, comme pour un bonbon que l'on donne à un enfant, c'est surtout qu'un ninja me transmet l'ordre d'un de mes senseurs. Je tapote doucement la poignée de mon Katana avant de me lancer vers ce chakra si peu masqué. Je ne pouvais que savoir ce qui m'attendais, peu de personne peuvent passer la brume de Kiri en vie, même en se faisant voir par les senseurs. Couvrant mon visage de ma capuche, laissant uniquement mes yeux rougeâtres perçaient cette étonnante obscurité qui couvre mon visage, je quitte le visible pour rentrer vers chez mon favoris.

Bruyamment, je ressens la terre bouger. L'assassin que je suis ne peut pas laisser de telle marque lui échapper, malheureusement, il n'éprouvait pas l'envie de tuer en silence, sans au moins savoir pourquoi il ou elle était là. Rapidement, mes yeux percent la nuit pour apercevoir de beau cheveux bleu.. De quel bleu ? Aucun idée. Rapidement, je disparais du champ de vision des dieux, de la jeune fille. Mon Katana sombre se pose sur la jugulaire de la jeune fille, je suis si près que même les battements de son cœur ne passe pas inaperçus. Je la regarde doucement, d'un geste de la tête, je lui ordonne presque qu'elle me dise tous, et très rapidement.

L’audace de certains étonnera toujours notre belle demoiselle. Si on compte le nombre de meurtres qu'elle avait commit, ils étaient moindre. Elle n'était pas criminel dans le fond, juste anticonformiste. Avoir ce genre de prétentions ne la rendait pas moins vulnérable aux yeux des autres, c'était sa beauté et son air joyeux qui trahissait sa force et ses compétences au combat. Puis si on approfondit, c'est une femme et donc elle doit être plus facilement soumise aux choix de certains hommes. Voilà pourquoi son clan avait choisis d'exterminé tout autre être que féminin, les hommes n'étaient qu'esclaves et la divinité, féminine.

Son coeur battant à vive allure, elle ne sentit plus celui qu'elle crut apercevoir dans la pénombre de la nuit. Elle s'avança donc, avec précautions, sans chercher plus à avoir des ennuis et se dirigea droit vers la forêt. Jusqu'à ce qu'une lame ne vienne effleurer son cou. Surprise, Muse délaissa un gémissement de mécontentement à son agresseur. Ne fixant pas son ennemi dans les yeux, elle cherchait un moyen de s'extirper sans qu'il n'use d'un coup fatale. Il fit un signe de la tête et c'est à ce moment qu'elle osa le regarder dans les yeux. Allait-il succomber à sa beauté ? Sur d'elle, ses soupçons ne s'opposèrent pas à ses pensées.

M - " Présente toi tout de même, c'est pas vraiment galant de s'opposer à une demoiselle,qui n'a rien fait en plus, sans se présenter. "

Discrètement elle posa sa main sur ses éventails. La nuit empêchait de voir chaque détails de l'anatomie de l'autre. Muse essayait de déceler le visage de celui qui se trouvait en face d'elle, mais le peu de lueur qui marquait son visage ne l'aidait guère. De son autre main, elle posa deux doigts sur la lame. La reculant doucement de son cou, elle attendait une réaction positive du jeune homme. Elle marqua un doux sourire, espérant que la tension baisse d'un cran.

M - " Baisse ton arme, je suis pas une criminelle, ni suicidaire. "

Seuls le battement de coeur des deux ninjas résonnaient de là où ils se trouvaient.Muse ne quittait pas son sourire, essayant un maximum de masquer qui elle était vraiment. Dans tous les cas, si l'homme comprenait la supercherie, elle lui dirait franco qu'elle était son but, assassiner Sasuke. Il était un minimum rechercher et un peu près tout les grands ninjas connaissaient son nom. Il la prendrait surement pour une gamine suicidaire, mais elle était dès plus réalistes sur ce sujet. La question qu'elle se posait surtout était de savoir si il allait lui laisser la vie après ça ou non, car elle n'avait pas la franche intention de combattre avec lui.

« Et le combat cessa faute de combattants. »

Mon chakra éclate violemment, pourquoi ? Aucun idée. Mon bras droit se retrouve entouré d'un chakra noir terriblement malsain. Au-dessus de ma tête, provoqué par l’immensité de la puissance de mon chakra se forme un masque, magnifique masque possédant tant de pouvoir. Un sourire presque diabolique se fixe sur mon visage, je sens les gouttes de pluie tombaient contre ma peau. Doucement, je remue Itamu Mugen, ma petite lame qui inflige d'infinie souffrance. Je sens la jeune femme tentée de me regarder, si elle ne prouve pas son appartenance à Kiri, elle est morte.

Un soupire qui retentit, cela m'embêterait de la tuer, mais bon, peu de personne en ont quelques choses à faire. Dans la pénombre, j’exécute un signe de ma seule main invisible, sans un bruit, telles les assassins que nous sommes, ils partent, entourant cette petite clairière. Je pose mon regard rouge sur la jeune fille, mes yeux n'ayant que très rarement des difficultés à voire dans cette obscurité qu'ils côtoient très souvent.

Détaillant la jeune fille, je ne peux m'empêcher de la trouver belle, rapidement, je fronce les sourcils. Déserteur ? Peut être. Déjà, elle est un ninja, un villageois aurait tremblé comme une feuille avec une épée sous la gorge. Ma voix grave raisonne : « Qui es - tu jeune ninja, d'où viens - tu ? Sais - tu que pénétrer cette brume t'autorise à faire un petit séjour chez nous et je n'te garantis pas que tu vas t'en sortir. J'ai eus beau demandé à mes collègues de ne pas tenter de m'espionner, il faut qu'ils essayent. A moins que tu ne sois une désertrice ? Possible aussi, là c'est de la prison. Vas - tu simplement me suivre ou tenter de... Résister ? » Itamu reste contre ses doigts, un mouvement brusque et elle n'en à plus, le monde shinobi n'est pas fais pour qu'il existe de la pitiée.